Pages

lundi 28 septembre 2015

Nadine Morano vient d'être exclue du Front National !

On vient de l'apprendre Marine Le Pen a décidé d'exclure définitivement Nadine Morano du Front National pour avoir mis à mal avec ses propos sur la race blanche de la France, la dé-diabolisation du parti. On apprend par ailleurs que suite à cela Jean-Marie Le Pen tout juste exclu du Front National a demandé à adhérer au mouvement des Républicains. Ces derniers devraient accepter très prochainement selon une source qui souhaite garder l'anonymat.

Les déclarations de Marine et Jean-Marie Le Pen à écouter ici :





Morano ou la dérive sarkozyste ...

  • « Je ne suis pas raciste : j'ai des amis qui sont justement arabes, dont ma meilleure amie qui est tchadienne et donc plus noire qu'une arabe. » France 5, juin 2012 
  • « Qui décapite les Occidentaux ? C'est ceux qui sont membres du Jihad islamique, donc les partenaires du Hamas. Ce sont les juifs qui décapitent aujourd'hui ? Ce sont les juifs qui ont décapité Hervé Gourdel ? » France Info, novembre 2014
  • Nadine Morano à un commerçant sénégalais : « Vous êtes indépendants ! Pourquoi vous êtes venu en France ? On ne peut pas accueillir tous les Sénégalais ! » Sur un marché, campagne présidentielle de 2007
  • « @ericbesson je bulle dans un spa avec des copines et toi tu tweet occupe toi de ta femme un peu. » Tweet envoyé publiquement par erreur, février 2012
  • « Les migrants, c'est la faute à la gauche. » iTélé, juillet 2015
  • « Joseph Macé-Scaron [directeur de l'hebdomadaire Marianne] est au journalisme ce qu'un rat est au caniveau... Ça pue, c'est laid, encore que le rat, lui, est intelligent. » Twitter, novembre 2013
  • « Nicolas Sarkozy, ce n'est même pas la peine qu'il songe à se présenter à la présidentielle, je le dézinguerai ! » Le Point, septembre 2015
  • « J'ai signalé à la gare de l'Est une personne qui portait un voile intégral et qui avait une valise à la main. Pour moi, c'est un signe de danger potentiel. Qui y a-t-il en dessous ? » BFM TV et RMC, février 2015
  • « Paris devient sale, Paris avec ses rues touristiques envahies de SDF, de matelas sur les trottoirs. » Facebook, août 2015
  • Nadine Morano après ses propos sur la « race blanche » :  « J'ai été très bonne chez Ruquier, samedi soir. Ils ont peur lorsque chacun envoie ses sbires pour me dégommer. » Europe 1, septembre 2015
  • « Des moniteurs font le ramadan, il peut y avoir danger. Je ne suis pas sûre que les parents savent que leurs enfants vont être entre les mains de quelqu’un qui ne va pas s’alimenter et pas boire de la journée. On ne sait pas quels sont leurs réelles conditions physiques, on ne sait pas si nos enfants sont en réelle sécurité. » Public Sénat et Radio classique, octobre 2012
  • « Ma marionnette [aux Guignols] est moche, elle fait peur ! » Canal+, octobre 2013
  • Nadine Morano à propos des migrants : « On nous dit qu'ils fuient la guerre. Heureusement qu'on n'a pas fait pareil, nous, en 1939-1945 ou en 1914 ! On a tous des aïeux qui reposent dans la terre de France, qui se sont battus pour la liberté et pour sauver la France. Alors moi, je dis qu’il faudrait aussi que ces personnes, plutôt que de fuir – parce que ça n’est pas la solution – se battent pour leur pays et qu’on les accompagne dans ce combat. » Europe 1, août 2015
  • « Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan et qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers. » Débat sur l'identité nationale, décembre 2009
  •  « On a laissé entendre que je suis raciste, ce qui m'insupporte. (...) La pizza, je l’aime plutôt regina et pas orientale. En revanche, j’adore le couscous et les bricks à l’œuf. » Europe 1, juin 2012
  • Nadine Morano en réponse à un canular de Gérald Dahan qui imitait Louis Aliot (FN) : « Je trouve que Marine Le Pen a beaucoup de talent (...). [La gauche va] nous mettre le droit de vote des étrangers (...). J'ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi. » Sud Radio, juin 2012
  • « Nous sommes un pays judéo-chrétien – le général de Gaulle le disait –, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. J’ai envie que la France reste la France. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane. » France 2, septembre 2015
  • « Il faut préserver nos racines judéo-chrétiennes. Cela veut dire qu'il faut maîtriser l'immigration, que la religion musulmane doit rester une religion minoritaire. » BFM TV et RMC, juillet 2015
  • Nadine Morano (dans SMS destiné à Estrosi et envoyé par erreur à Fillon) : « Attention Christian, Fillon te chie dans les bottes.  » Rapporté par Le Canard enchaîné, février 2012
  • Nadine Morano à Cécile Duflot, prise en photo à la sortie d'un conseil des ministres en portant un jean : « Quand on représente les Français, il faut faire la différence entre la dilettante du week-end et la tenue du conseil des ministres. » RTL, mai 2012
  • « Je rencontre des électeurs du Front national, avec lesquels je partage les mêmes valeurs : la maîtrise de l’immigration, le refus du droit de vote de étrangers, le fait qu’ils ne veulent pas financer l’assistanat et qu’ils veulent qu’on reconnaisse la valeur travail, la protection de nos frontières extérieures de l’Europe. Oui, je partage ces valeurs-là en commun avec eux. » Europe 1, 11 juin 2012, lendemain du premier tour des législatives
  • « Les réseaux dormants en action, la cinquième colonne en marche : que les naïfs prennent conscience de la gravité du terrorisme islamiste en France. » Twitter, 26 juin 2015, jour de l'attentat à Saint-Quentin-Fallavier (38)
  • « On n'est pas encore à un niveau de remplacement, mais ce sentiment d'être envahis est réel. » BFMTV, 22 septembre 2015
  • Nadine Morano à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, condamné par le passé pour recel d'abus de biens sociaux et recel d'abus de confiance : « Mieux vaut danser le rock que d'avoir été mis en cause par la justice. » BFM TV, août 2015
  • « Le problème d'image d'Eva Joly ne vient pas que de son accent, c'est aussi physique. On sent du coup qu'il n'y pas de communicant derrière. » Le Parisien, février 2012

mardi 15 septembre 2015

A lire de Patrick Savidan : Voulons-nous vraiment l'égalité ?

Nos démocraties s'étiolent, la solidarité publique vacille, d importantes inégalités se creusent. Il y a, entre ces trois constats, des liens qu'il est urgent d'explorer et de prendre en compte. Alors, nous pourrons comprendre cet étrange paradoxe qui, pour nous, consiste aujourd'hui a renforcer les inégalités que nous ne cessons pourtant de dénoncer.




Patrick Savidan, Éd. Albin Michel, 350 pages, 20 euros.



Le mot de l'éditeur

Il existe, en France, un immense consensus sur les questions de justice sociale, toutes tendances politiques et toutes situations sociales confondues. Études après études, chercheurs et instituts de sondage le confirment : une écrasante majorité souhaite plus de justice et plus d’égalité. Ces mêmes recherches montrent aussi que nous en savons plus qu’auparavant sur l’augmentation et la nature des inégalités, que nous en parlons davantage et que nous nous en inquiétons plus encore. Reste que, pour les réduire, nous n’en faisons manifestement pas assez.
Faut-il voir dans cette contradiction une forme d’hypocrisie sociale ? Serions-nous passés maîtres dans l’art de ne pas tirer de conséquences de ce que nous savons ? Serions-nous, individuellement et collectivement, victimes d’une irrépressible faiblesse de la volonté ? Plutôt que de supprimer le problème à bon compte, il est temps de comprendre cet étrange paradoxe qui consiste aujourd’hui, pour nous, à creuser les inégalités que nous n’avons pourtant de cesse de dénoncer.
Patrick Savidan est professeur de philosophie politique à l’Université de Poitiers et à Sciences-Po Paris, cofondateur et président de l’Observatoire des inégalités et directeur de la revue Raison publique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Repenser l’égalité des chances (Grasset, 2010) et Le multiculturalisme (PUF, 2011).



Boîte à Idées. P. Savidan par Mediapart



dimanche 13 septembre 2015

Laïcité éclairée versus populisme ...

« Je ne mets pas la laïcité dans les assiettes des enfants » François Bayrou



Cher(e)s ami(e)s,

Tous les restaurants scolaires de l’agglomération paloise proposent désormais un menu végétarien. Pourquoi des menus végétariens ? Parce que cela respecte les préférences, les choix - qui parfois sont des choix de prescriptions religieuses et parfois alimentaires – sans séparer les gens en catégories religieuses. Pendant des années, des familles catholiques souhaitaient que leurs enfants ne mangent pas de viande le vendredi. C’est la raison pour laquelle il y avait du poisson dans les cantines. Est-ce que cela aurait été laïc d’obliger les enfants à manger de la viande à l’encontre des convictions de leur famille ? Evidemment ce n’est pas cela la laïcité. 

La laïcité est une manière de vivre ensemble qui repose sur la tolérance, l’égale acceptation des religions, dont aucune ne peut être imposée à quiconque. La laïcité n’est pas contre la religion puisqu’elle garantit la liberté de croyance à tous. Aucun d’entre nous ne souhaite et en tout cas pas moi, qu’il y ait du communautarisme avec des menus adaptés à toutes les religions. Je n’aime pas cette idée de diviser les élèves en familles d’origines ethniques ou religieuses. Le menu végétarien ne correspond pas à une famille religieuse, il convient à tout le monde. Il peut-être préféré pour des raisons alimentaires et diététiques, ou pour d’autres raisons. Plutôt que la division, je préfère le respect. Les écoliers peuvent désormais choisir le menu standard, le menu végétarien à l’année ou le menu végétarien ponctuel. Ceux qui ne mangeront pas de viande trouveront des œufs, du poisson, du quinoa, du soja…

Il y a également une forte dimension écologique dans ce choix. L’idée de rompre avec l’habitude de la viande tous les jours et à tous les repas fait aussi son chemin. Je vous l’ai déjà dit, je suis persuadé que l’humanité va devoir aller davantage vers une alimentation végétarienne, car c’est le meilleur moyen de répondre à nos besoins alimentaires futurs avec les surfaces cultivables dont nous pouvons disposer. Le menu végétarien évitera également beaucoup de gaspillage parce que jusqu’à présent, dans de nombreuses écoles, une partie de la viande partait à la poubelle. 

L’initiative a été saluée par les parents et les élèves que j’ai rencontrés lors de la rentrée. Ils y ont vu, au-delà de la diversification des choix, une manière positive de promouvoir la vie ensemble. 

Amitiés,

François Bayrou
Pau, le 12 septembre 2015

mercredi 9 septembre 2015

Quand une journaliste cameraman frappe des enfants !

Petra Laszo, journaliste a frappé plusieurs migrants dont des enfants ce mardi en Hongrie, près de la frontière avec la Serbie


Abject, lâche, laid, ignoble, hideux, innommable, odieux, honteux, atroce, abominable, épouvantable, dégout sont les mots qui viennent à l'esprit pour qualifier le comportement de cette femme caméraman de la chaine de télévision hongroise NTV1 proche du parti d'extrême-droite hongrois Jobbik.








Depuis hier soir, l'indignation a traversé les frontières hongroises et se manifeste partout en Europe sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, un "mur de la honte" a été érigé pour lui "rendre hommage".


vendredi 4 septembre 2015

Contre ces intellectuels apôtres d'une France moisie ...


Il n'y a pas qu'Éric Zemmour ou Alain Finkielkraut. Le paysage intellectuel français est aujourd'hui dominé par quelques figures qui attisent les peurs, vantant une France fermée, conservatrice, machine à exclure toutes les différences et indifférente aux nouvelles questions sociales.


Invités :
  • Arlette Farge, historienne, directrice de recherche au CNRS. Parmi ses récentes publications : Le Peuple et les choses.
  • Jean-Pierre Filiu, historien et spécialiste de l'Islam contemporain. Il publie Les Arabes, leur destin et le nôtre.
  • Sudhir Hazareesingh, historien et professeur à Oxford. Il publie Ce pays qui aime les idées : histoire d'une passion française (le titre en version originale : How the French Think : An affectionate Portrait of an Intellectuel People).
  • Edwy Plenel, Mediapart.