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lundi 26 août 2013

N'oublions pas les Rohingyas

Les Rohingyas ... La minorité la plus persécutée du monde (Nations Unies)


Les persécutions des Rohingyas qui s'étendent sur plusieurs siècles se poursuivent encore à l'heure actuelle dans un silence assourdissant de la communauté internationale. Les Rohingyas, qui habitent dans l'actuel État d'Arakan, rattaché à la Birmanie en 1948, sont un peuple parlant une langue proche du bengali, mais d'origines diverses, aujourd'hui considéré par l'ONU comme « une des minorités les plus persécutées du monde ».


Affrontements de juin, juillet et octobre 2012


Au début de juin 2012, des violences inter-ethniques éclatent entre les communautés musulmane (les Rohingyas) et bouddhiste de l'État d'Arakan; elles se traduisent par la destruction de milliers de maisons des deux communautés, et par la mort d'une cinquantaine de personnes, voire de 80, et entraînant le déracinement de 90 000 autres. Beaucoup ont tenté de gagner par la mer le Bangladesh d'où ils ont été repoussés par les garde-frontières. Ce pays accueille déjà 300 000 Rohingyas. C'est le viol et le meurtre d'une jeune bouddhiste, le 28 mai 2012, qui est à l'origine des affrontements : le crime est en effet attribué aux Rohingyas, entrainant la condamnation à mort de deux d'entre eux le 19 juin, et le suicide d'un troisième.

Le discours d'Aung San Suu Kyi du 16 juin 2012, lors de l'acceptation de son prix Nobel de la paix décerné en 1991, a mentionné les hostilités qui se poursuivaient en Birmanie, tant au nord qu'à l'ouest, dans l'État d'Arakan; cette référence avait donné aux Rohingyas un certain espoir de la voir s'efforcer d'obtenir une certaine réconciliation nationale, voire de leur obtenir le statut de minorité ethnique qui leur est refusé. 





Toutefois, le président Thein Sein a déclaré en juillet « Il n'est pas possible d'accepter les Rohingyas entrés illégalement, qui ne sont pas de notre ethnicité » , se déchargeant du problème sur le HCR à qui il demande de les accueillir dans des camps. En juillet les violences interethniques se sont poursuivies, les Rakhines bouddhistes, mais aussi les forces de sécurité se livrant à des exactions à l'égard des Rohingyas et des Rakhines musulmans. Des moines ont manifesté à Mandalay en septembre pour soutenir le point de vue du président Thein Sein. De nouvelles violences ont éclaté fin octobre, faisant dans la semaine du 21 au 27 quatre-vingt-quatre morts , cent vingt-neuf blessés, vingt-deux mille sans abri, réfugiés dans des camps de fortune après l'incendie de leur maison. 




Histoire des Rohingyas ...


Les Rohingyas, descendants lointains de commerçants et de soldats arabes, mongols, turcs, bengalis, voire portugais, se sont convertis à l'Islam au xve siècle, alors qu'à l'époque la région était un État vassal du Bengale. 
Depuis le XVe siècle, les Rohingyas furent victimes d'attaques venues soit de la Birmanie voisine, soit des Portugais, avec notamment l'attaque de 30 000 soldats birmans en 1785, qui emmenèrent alors 20 000 personnes comme esclaves. Par la suite, la monarchie birmane encouragea ces raids pour briser tout esprit de résistance chez cette population étrangère, capturant et brûlant vifs des centaines de personnes rassemblées dans des enclos de bambous.
Au fil des générations, les Rohingyas ont perdus leur caractères bengali, leur langue se différenciant nettement du bengali parlé au Bangladesh.


Autres articles sur la situation des Rohingyas 

Birmanie : violences et apartheid contre les Rohingyas
L'interminable persécution des Rohingya birmans

samedi 17 août 2013

Discriminations et injustices peuplent l'accès aux HLM

Grâce à une enquête de l'Insee, trois économistes démontrent ce que des sociologues décrivent depuis des années : l'accès au logement social est plombé par les discriminations. Les étrangers et les immigrés en sont les premières victimes. Mais les ménages les plus pauvres et les femmes seules avec enfants sont également relégués au second plan

 |  PAR MICHAËL HAJDENBERG


Pour la première fois, une étude scientifique démontre la discrimination à l’œuvre dans l’attribution des logements sociaux. À partir des milliers de données issues de l’enquête 
Logement 2006 de l’Insee, les économistes Pascal Favard (Université François-Rabelais de Tours), Liliane Bonnal (Université de Poitiers) et Rachid Boumahdi (Toulouse 1) ont 
déterminé les caractéristiques qui font qu’un ménage accède plus ou moins rapidement à un logement HLM. Le résultat confirme et va même au-delà de ce que des sociologues 
et des associations pointent depuis des années par leurs observations : les personnes issues d’une immigration non européenne sont lourdement désavantagées. Et des publics en théorie considérés comme prioritaires, à savoir les plus démunis ou les femmes seules avec des enfants, sont mal traités. 

Commençons par la discrimination la plus forte, celle qui touche ce que les auteurs de l’étude appellent « les ménages non-européens ». Sous cette appellation sont désignés tous les 
ménages dont le chef de famille est de nationalité non-européenne ou bien de nationalité française avec au moins un des deux parents de nationalité non-européenne. Donc les 
immigrés des 1re et 2e générations. 

Résultat : la probabilité d’obtenir un logement au cours du premier mois est d’environ 10 % 
pour les « Européens » et de 1,5 % pour les non-Européens. Au bout d’un an, les Européens 
ont près de 50 % de chances que leur demande ait abouti, contre 15 % seulement pour les non-Européens. La probabilité d’attendre plus de 5 ans est de 35 % pour les Européens ; 
de près de 70 % pour les non-Européens. [...]

Mediapart, à travers l’exemple du maire (UMP) du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec, a déjà montré comment une ville pouvait volontairement éviter de loger certains habitants à l’origine indésirable.
Cependant, pour Thomas Kirszbaum, un des auteurs de l’étude de 2001, le travail des sociologues révèle autre chose : « Aujourd’hui comme hier, il ne s’agit pas de dire qu’il existe une intentionnalité de discriminer, ni de pointer des dérapages individuels. Nous parlons de discrimination systémique. La logique est impulsée par un système de gestion financier, administratif et politique. Or le monde HLM est dans le déni des discriminations, il refuse de s’interroger comme deux autres institutions pourtant déterminantes pour les immigrés : la police et l’éducation nationale. Tous trois refusent de se demander pourquoi ils produisent des inégalités raciales. » 

[...]

jeudi 1 août 2013

Lettre adressée à l'Opdh des Hauts-de-Seine

La lettre ci-dessous à été adressée par mail à la Directrice adjointe du patrimoine et de la gestion locative à l'Office Public Départemental de l'Habitat des Hauts-de-Seine le 30 juillet 2013. Elle alerte Mme N. sur quatre dossiers qui nous ont été rapportés et qui révèlent des dysfonctionnements dans l'attribution des logements sociaux au Plessis-Robinson.


Madame N.,


Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps lors de notre dernier entretien téléphonique. 
Permettez-moi de revenir vers vous et vous alerter sur quatre situations révélatrices d'un réel problème dans l'attribution des logements sociaux au Plessis-Robinson et plus généralement dans les Hauts-de-Seine. 

Le premier cas est celui de la famille F. :
No de dossier unique : 0770606XXXXXXXXXXX
Cette famille composée de 4 enfants (1 garçon et 3 filles) vit depuis plusieurs années dans un F3 du privé.  Le père par ailleurs justifie d'un taux d'incapacité supérieur à 50 %.
Cette famille a déposé deux demandes de logement une à l'Opdh92, l'autre en mairie du Plessis-Robinson en juin 2006. Cela fait donc plus de 7 ans que cette famille prioritaire si j'en crois la situation (handicap, ancienneté, sur-occupation) attend un relogement. Elle n'a pour l'heure reçu aucune proposition, et Philippe Pemezec n'a pas daigné répondre aux demandes de rendez-vous de Monsieur F.
M. F m'a dit vouloir accepter un relogement à Bagneux, voire Clamart.

Le second cas est celui de la famille B. :
No de dossier unique : 0920404XXXXXXXXXXX
Cette famille avec 2 enfants attend une naissance en septembre. En septembre prochain ils seront 5 à occuper un F3. 
Comme l'indique le no unique cette famille attend un relogement depuis 2004, c'est-à-dire plus de 9 ans !

Le troisième cas est celui de Monsieur C. :
No de dossier unique : 0921208XXXXXXXXXXX
Ce monsieur a déposé en 2008 un dossier à la délégation de l'Opdh92 au Plessis Robinson. Son dossier est inconnu du service du logement du Plessis-Robinson où l'on nous affirme que seuls sont traités les demandes déposées en mairie bien que le dossier de M. C. soit présent sur le serveur national depuis plus de 5 ans.

Le quatrième cas est celui de Melle B. :
No de dossier unique : 111091XXXXXXXXXXXX
Cette jeune femme qui justifie un taux d'handicap à plus de 80% n'a toujours pas reçu de proposition à sa demande de logement déposée en septembre 2011 ?

Pourquoi ces familles n'ont-elle pour l'heure reçu aucune proposition ? Elles finissent par penser que leur dossier n'est pas traité avec l'impartialité requise. Quelle réponse pouvez-vous nous apporter à propos de ces dossiers ? Quand ces familles se verront-elles enfin proposer un logement ? Combien d'années devront-elles encore attendre ?

Autre point, qu'en est-il du numéro unique ? Personne encore ne m'a apporté de réponse satisfaisante sur la question suivante :
Qui s'occupe de proposer les dossiers en commission d'attribution de l'Opdh92 si la mairie du Plessis Robinson ne le fait pas ? En effet le service logement de la ville du Plessis affirme d'une part ne pas prendre en compte l'ancienneté du no unique mais l'ancienneté du dépôt en mairie et d'autre part ne regarder que les dossiers présents dans le logiciel mairie. 

Pourquoi l'Opdh92 n'a t-il jamais proposé ces dossiers en commission ?
Ces familles attendent une réponse. 

Dans l'attente de vous lire sur la situation de ces dossiers, je vous prie d'agréer, Madame l'expression de mes salutations distinguées.

P.S. Je tiens à votre disposition l'ensemble des documents (demandes, justificatifs des taux d'handicap ou d'incapacité).