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vendredi 29 mai 2015

Emmaüs tacle Robert Ménard dans un visuel choc !




Si elle cible ostensiblement l'édile d'extrême droite, l'offensive d'Emmaüs vise également tous les comportements des élus qui stigmatisent des populations sur des critères religieux, ethniques ou sociaux.

Cette riposte du mouvement Emmaüs face à un comportement indigne d'un élu de la République s'inscrit dans la plus pure tradition des coups de gueule de l'Abbé Pierre souligne Thierry Kuhn, président d'Emmaüs France.
Selon lui, "des bancs sous cages d'Angoulême à l'instrumentalisation des repas servis à la cantine, les dérapages du personnel politique sont légion alors même que les signes de dislocation de la société sont bien réels".

Nils Christie vient de nous quitter ...


Nils Christie vient de nous quitter. Norvégien, il était professeur de criminologie à l’Université d’Oslo. Personnalité de premier plan dans son pays, c'était aussi un criminologue critique. Auteur de nombreux articles scientifiques et d'une dizaine d'ouvrages, Christie s’était particulièrement intéressé à l’analyse de la croissance de l’emprisonnement dans les pays industrialisés, et de manière plus spécifique aux évolutions des politiques et des systèmes pénaux de la Russie et des Etats-Unis.


Son ouvrage L'industrie de la punition - Prison et politique pénale en Occident paru en 2003, est un ouvrage de référence traduit dans de très nombreuses langues.

Le taux d’incarcération est souvent compris comme un indicateur de la criminalité. Plus il y aurait de délits et plus on aurait de détenus... Nils Christie fait sauter cette idée reçue. Statistiques à l’appui, il montre que des pays industrialisés ayant, à la fin du xxe siècle, des caractéristiques socio-économiques, culturelles et linguistiques proches présentent des disparités énormes : pour 100 000 Canadiens, environ 130 sont en prison ; pour 100 000 Américains, ils sont plus de 700 ! Pourquoi ? Telle est l’interrogation de Christie : analyser les systèmes de pensée, les valeurs et les normes que se choisit une société, en fonction de son histoire, de ses psychodrames intimes, de ses peurs et de ses doutes. En fonction, aussi, d’une certaine logique de l’industrialisation qui ne s’arrête pas aux portes des prisons… Cette réflexion sur la politique et la pratique de la punition se réfère aux textes des grands penseurs du contrôle dans les sociétés post industrielles : de Michel Foucault à Zygmunt Bauman, Ivan Illich, John Rawls... Elle est résolument contemporaine et participe pleinement au débat sur les politiques sécuritaires.


Paris, Autrement, coll. « Frontières », 2003, 218 p. Préface de Denis Salas et Xavier Lameyre.

lundi 25 mai 2015

La Robinsonnaise 2015





Samedi 30 mai se tient la 19ème édition de la Robinsonnaise.
Comme à l'accoutumée trois courses sont organisées par le service municipal des sports en collaboration avec le Plessis-Robinson Athletic Club.
  • La course famille, ouverte aux enfants accompagnés de leurs parents,
  • Le 4,5 km, ouvert aux coureurs nés en 1999 et avant cette date, ainsi qu’aux coureurs handicapés
  • Le 10 km (même conditions que le 4,5 km).
Les trois premiers et premières de chaque catégorie du 4,5 et 10 km seront récompensés et tous les arrivants recevront un t-shirt. 

Les parcours



Quelques conseils pour le jour J
  • Préparez vos affaires à l’avance
  • Ne portez pas des chaussures neuves
  • Restez raisonnable sur le dernier repas
  • N'arrivez pas au dernier moment 
  • Echauffez-vous avec un footing lent d'une dizaine de minutes
  • Hydratez-vous avant pendant et après la course
  • Ne partez pas trop vite
  • Profitez de la course des autres (sourires, encouragements ...)
  • Pas de pression inutile, courrez libéré
  • Après la course étirez-vous légèrement

et BONNE COURSE À TOUS !


Horaires
18 h 00 : Course Famille
18 h 30 : Course 4,5 km
19 h 00 : Course 10 km

Retrait des dossards
A partir de 15h30 le jour de la course, au gymnase Louis-Hachette
au plus tard 30 mn avant le départ de l'épreuve


Contact
Service des Sports
Centre Administratif Municipal
3, Place de la Mairie
Tél : 01 46 01 44 50

samedi 16 mai 2015

Le droit au logement opposable s'exerce à géométrie variable

Fait-on vraiment le maximum pour loger les ménages les plus en difficulté ? Non, répond le comité de suivi de la loi Dalo (Droit au logement opposable) dans un rapport paru ce mercredi 13 janvier


Normalement, les préfectures constituent l’offre principale de logements à destination des ménages prioritaires Dalo. Mais cela n’est pas toujours le cas, comme les chiffres de la Drihl (Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement) le montrent en Ile-de-France. Ainsi, les logements du contingent préfectoral à Paris sont affectés à 90 % aux ménages prioritaires Dalo, contre seulement 42 % dans les Yvelines ou 43 % dans le Val-d’Oise.

Dans les Hauts-de-Seine, seuls 23 % des logements sont affectés aux ménages prioritaires Dalo. Dans ce département, le fait que le contingent préfectoral soit délégué aux municipalités se fait au préjudice des ménages prioritaires.

Qu'en est-il au Plessis-Robinson ? Nous allons le demander très prochainement à son maire Philippe Pemezec.

Le rapport est disponible ici.


Communiqué de presse 

Droit au logement opposable : l’appliquer c’est possible !

Le comité de suivi a transmis à Madame Sylvia Pinel, ministre du Logement, son 9e rapport concernant « l’offre de logement à destination des ménages reconnus au titre du droit au logement opposable ».
Au 5 mars 2015, 59 502 ménages reconnus au titre du droit au logement opposable restent à reloger, dont 44 013 en Ile de France. Ce rapport dresse un bilan de l’utilisation des différentes catégories de logements prévues par la loi pour assurer le relogement des prioritaires Dalo. L’Ile de France fait l’objet d’une attention particulière.
Le constat est sans appel. Le manque de logements sociaux n’est pas le seul motif de non relogement des personnes prioritaires Dalo. L’offre destinée aux personnes reconnues au titre du droit au logement opposable prévue par la loi ne se trouve pas pleinement mobilisée. L’utilisation des contingents préfectoraux reste faible dans plusieurs départements, l’objectif de 25 % d’attribution par Action logement semble loin d’être atteint, et la mobilisation du parc privé se maintient à un niveau dérisoire. Pourtant, ces différentes possibilités suffiraient à reloger les prioritaires Dalo dans la majorité des départements.
Les raisons sont multiples et complexes, mais force est de constater que l’ensemble des dispositifs existants ne se trouve pas mis en œuvre. L’explication principale constatée par le comité de suivi est une forme de renoncement de certains acteurs, pouvant aller, pour certains, jusqu’à développer des stratégies d’évitements pour ne pas reloger de ménages prioritaires. En effet, la stigmatisation grandissante des plus pauvres n’épargne pas les personnes reconnues au titre du droit au logement opposable. La possibilité d’exclure l’accès au logement des prioritaires Dalo des quartiers politiques de la ville, sans le déploiement en urgence d’une offre alternative, risque d’aggraver la situation.
Ce rapport formule 43 propositions pour se donner les moyens de respecter la loi dont :

  • Instaurer un contrôle systématique de l’ANCOLS (Agence nationale du contrôle du logement social) sur l’identification et la mobilisation du contingent préfectoral
  • S’assurer que les préfets utilisent l’ensemble de leurs prérogatives face à des commissions d’attributions de logements limitant le relogement de ménages prioritaires Dalo
  • Atteindre l’objectif de 25% des attributions d’action logement et mobiliser le parc privé pour reloger les ménages prioritaires Dalo
  • Mettre en place un plan d’urgence de relogement des prioritaires Dalo en Ile de France comportant des objectifs chiffrés et territorialisés.

mercredi 13 mai 2015

L'Afrique grandeur nature ...




























A retrouver  ici de plus amples détails sur cette carte proposée par Kai Krause

vendredi 8 mai 2015

Ces "indigènes" morts pour la France et la liberté


« Depuis des années, vous avez quitté vos villages. Vous avez erré à travers l'Empire, vous avez parcouru la Corse et presque traversé la France. 
En toute circonstance, vous vous êtes montrés loyaux et fidèles. Vous avez supporté les privations, vous avez accepté sans réserve un long et dur entraînement. 
Vous avez enfin livré, en grands soldats des combats victorieux, vous avez notamment conquis l'île d'Elbe et participé à la libération de la France.  

C'est vous qui, le 17 juin 1944 vous êtes les premiers lancés à l'assaut avec une ardeur admirable.
 

Votre bataillon, après un débarquement de vive force, qualifié des plus difficiles, a enlevé de haute lutte la plage de Marina di Campo et assure, en coupant dès le premier jour l'île d'Elbe en deux, le succès de l'opération.
Vous avez participé à la réduction des forts de la presqu'île de Sicile et jusqu'à ce jour encore, vous avez lutté sans défaillance contre l'ennemi » Général Magnan

« Ainsi ont disparu de magnifiques unités qui, pas un seul instant, n'ont cessé de combattre, harcelés continuellement dans leurs étapes, et qui ne connurent d'arrêt que pour faire feu à l'ennemi » SHAT

En ce jour de commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale il est nécessaire de rappeler que, enrôlés de force, enrôlés de la misère ou enrôlés par ralliement, sur les 260 000 hommes engagés lors du débarquement de Provence, plus de 130 000 étaient Nord-africains, plus de 25 000 venaient d’Afrique subsaharienne. 
Que sur les 112 000 hommes du Corps expéditionnaire français qui participa à la campagne d’Italie, 60% étaient d'Afrique du nord. 
Que pour libérer la France et le monde de la haine raciale nazie, 8 000 « indigènes » sont morts et 35 000 furent blessés. 
En 14-18, tirailleurs algériens, tunisiens, marocains, sénégalais, malgaches, tonkinois, annamites, cambodgiens, ils furent 565 000 à participer à une guerre pour défendre le sol de leur colonisateur. 35 000 Algériens, 21 000 Tunisiens, 12 000 Marocains, 25 000 Africains subsahariens, principalement Sénégalais, 2500 Malgaches, 1 600 Indochinois, sont morts ou disparus. Morts non pas pour défendre leur sol, mais pour défendre la France.





C’est nous les Africains 
Qui arrivons de loin 
Nous v’nons des colonies 
Pour sauver la Patrie 
Nous avons tout quitté 
Parents, gourbis, foyers 
Et nous avons au cœur 
Une invincible ardeur 
Car nous voulons porter haut et fier 
Le beau drapeau de notre France entière 
Et si quelqu’un venait à y toucher 
Nous serions là pour mourir à ses pieds 
Battez tambours, à nos amours 
Pour le pays, pour la Patrie 
Mourir au loin 
C’est nous les Africains


...

Le 8 mai 1945 c'est aussi la date du début des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, qui sont les répressions sanglantes des émeutes nationalistes qui sont survenues en 1945 dans le département de Constantine en Algérie durant la période coloniale française, à l'occasion de manifestations qui visaient à réclamer l'indépendance du pays.

Pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, des défilés sont organisés le 8 mai, y compris en Algérie, alors département français. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident de rappeler leurs revendications patriotiques par des manifestations.

Mais, à Sétif, un policier tire sur un jeune algérien tenant le drapeau algérien et le tue, ce qui déclenche des émeutes. Il y aura, parmi les Européens, plus de cent morts et autant de blessés.

Le nombre des victimes autochtones faites en représailles reste sujet à débat. Les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165 ; un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés ; le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts.

vendredi 1 mai 2015

Baltimore 1968-2015 : la couverture choc de « Time »

Le magazine TIME a choisi de traiter en “une” les violentes émeutes de Baltimore, qui ont agité la ville du Maryland lundi 27 et mardi 28 avril. Sur la couverture de son dernier numéro s’étale une photographie en noir et blanc. 
Sur la couverture, une photo en noir et blanc d'un afro-américain, le visage protégé par un foulard fuyant une armée de policiers armés et casqués visiblement à sa poursuite.
Le titre «America 1968» est barré d'un trait rouge remplaçant la date par «2015» et sous-titré : “Ce qui a changé, ce qui n’a pas changé”. Une référence aux émeutes qui avaient agité Baltimore après l'assassinat de Martin Luther King. 



Malgré les apparences, ce cliché fort de sens date bien de 2015. Il illustre les émeutes qui se sont produites à Baltimore lundi 27 et mardi 28 avril, suite aux funérailles de Freddy Gray, un jeune afro-américain de 25 ans, mort après sa garde à vue. Depuis six policiers sont poursuivis pour homicide involontaire.

L'auteur de cette photographie est un habitant de Baltimore de 26 ans, Devin Allen. Ses clichés sont devenus viraux en quelques jours. 

Quand j’ai vu ce qui était arrivé à Freddie Gray [le jeune Afro-Américain, habitant de Baltimore, dont la mort suspecte après son interpellation a été le déclencheur des émeutes], je savais qu’il fallait que je couvre ça.
[...] 
Pour moi qui suis de Baltimore même, faire la couverture de Time Magazine, j'en reste sans voix. Cela me pousse à aller plus loin. Cela me remplit d'espoir à moi et à de nombreuses personnes autour de moi.
Après ma fille, qui est ma fierté et ma joie, c'est la meilleure chose qui me soit arrivée !